Stupeur
et désarroi pour ce premier lundi de juillet 2013. La nouvelle me parvient,
fracassante, tombant de nulle part, sans aucune préparation, ni morale ni
psychologique : Alain Rémond quitte l’équipe de Marianne.
Ce
grand monsieur des médias nous annonce partir pour, dit il, avoir plus de temps
à lui et profiter, je pense, de la vie. Mon Alain me quitte. Me laisse seul,
nous laisse seuls, comme des orphelins en mal de lectures euphorisantes, enivrantes.
Comment faire pour passer le cap ? Votre décision est égoïste !
Avez-vous pensé, cher monsieur, au manque que cela pourrait créer chez vos
lecteurs ? Sur moi en tout cas ? Alain reste s’il te plait ou reviens.
Faites nous une annonce à la Johnny ,
à la Aznavour ,
à la Sarkozy ,
faites nous croire que…pour mieux nous reprendre après. Je veux voir en vous un
coup marketing pour tester votre popularité. Je souhaite que tout ceci ne soit
qu’une machination pour satisfaire votre ego dans l’attente…Auriez vous des
doutes sur le fait que je vous aime ?
J’hésite
a endosser mon habit de pleureuse (celui qui me va le mieux) et de courir sous
les fenêtres de Marianne pleurnicher toutes les larmes de mon corps (au
demeurant très beau), implorant votre retour. Encore un peu s’il vous plait. Je
n’ai que 40 ans. Permettez moi encore de sourire en vous lisant. Vous dédramatisiez
l’actualité avec une ironie sans précédent. N’abandonnez pas mon plaisir de
vous lire aux toilettes pendant des heures, profitant de ces deux plaisirs que
je considérais comme acquis dans la vie. Redonnez moi le goût de chercher le
magazine Marianne chez mes parents lors de mes courts séjours de vacances, caché
sous un monticule de pub sans intérêt et de l’ouvrir directement a la dernière
page. Je vous lis depuis toujours et depuis toujours vous faites partie de ma
vie.
Alain,
ça suffit ! On ne part pas à la retraite ou sous les cocotiers de Bretagne
quand on a du talent et quand on est bon. Ou alors ouvrez une école de
formation pour faire profiter et apprendre aux prochaines plumes de notre pays
comment un vrai pro se différencie d’un journalisme au rabais n’apportant que
des informations sans analyse. Ouvrez un blog, et écrivez seulement quand ça
vous chante, vous démange. Je vous présente ma copine si vous voulez, elle est
douée pour vous motiver.
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